Dernier épisode de la bataille Ferrari/Ford, l’édition des 24h du mans 1967 verra le cheval cabré s’incliner pour la dernière fois devant les Ford GT40 MkIV. On a donc choisi cette année de réécrire cette histoire en reproduisant ces 24h sur Project cars 2, au volant de la Ferrari 330 P4. Découvrez comment on a préparé cette course pour être au plus près de la réalité !
Le plateau
Les deux constructeurs engagent cette année là leurs nouveaux protos : la Ferrari 330 P4, poussée par un V12 4.0L, et la Ford Mk IV, mise en orbite par un V8 7.0L. Ces deux modèles sont présents avec les livrées d’époques dans PCars 2. On s’est simplement permis d’éditer une livrée avec notre numéro :
Les grands absents en protos seront l’Alpine A210 et la Porsche 906.
En GT, on a un peu bricolé : La Ferrari 275 est “jouée” par l’excellente 250 GTO de Robillard. La Porsche 911 de l’époque est remplacée par la 911 RSR, ultérieure de quelques années, et greffée d’appendices aérodynamiques anachroniques. La Ford Shelby GT 350 est disponible en version route en mod. J’ai donc simplement reproduit la livrée de Claude Dubois. La voiture de course possède quelques modifications, comme des yeux additionnels et une lunette arrière ajourée pour l’aération, qui ne seront pas présentes.
La Corvette C2 est remplacée par une Chevrolet Camaro Z28… on fait avec ce qu’on a !
L’IA
Clairement le plus gros point faible de Pcars2, l’IA est … artificielle. Contrairement à d’autres simulations, l’IA de Pcars utilise un moteur physique simplifié, ce qui engendre des comportements pour le moins irréalistes. Pour autant, les 24h du Mans, c’est avant tout une course contre soi-même, et les duels portière contre portière seront de toute manière rares.
Côté difficulté, en réglant l’IA à 100%, elle réalise peu ou prou les mêmes temps en qualif’ qu’à l’époque (3:24:5 pour les Ford puis à partir de 3:28 pour les Ferrari). C’est donc sur cette base que nous allons partir, ignorant quelle sera la stratégie en course de l’IA (en général, c’est pas glorieux…).
Sur le papier, la Ford est clairement plus avantagée. Les records sur Pcars sont de 3:11 pour la Ford contre 3:19 pour la Ferrari. En setup qualif, on arrive à descendre autour des 3:21. En rythme course, il faut compter avec une marge de sécurité importante :
- La 5 doit être rallongée si on veut suivre à l’aspiration
- Les pneus ne peuvent pas être sur-gonflés, ou on perd trop de grip en virage
- Il faut prévoir une marge de sécurité importante en terme de conduite car la voiture n’est pas très précise
- Le radiateur doit être maintenu relativement ouvert pour éviter la sur-chauffe
- Il faut ménager le moteur et les passages de vitesses pour ne pas trop endommager le moteur.
Donc difficile de dire a priori si on sera compétitif par rapport aux Ford.
Pcars 2 limite le nombre de voiture sur la piste à 31, mais seulement 16 voitures ont ralliés l’arrivée cette année-là (sur 54 voitures), donc on aura finalement une moyenne de véhicules sur la piste honorable.
Le simulateur
Personne ne sera surpris en apprenant qu’on a essayé de se rapprocher au plus possible de la Ferrari 330 P4. La boîte en H a été paramétrée sur la boîte de l’époque : la 1 à place de la 2, et la marche arrière à la place de la 1 (combien de moteurs cassés au début ?). On a installé un ventilateur au même endroit que sur la voiture. Il est activable grâce aux switchs à côtés. Petit écart par rapport à la réalité : on a une ceinture ! Et oui, visiblement pas de ceinture pour le pilote (alors qu’il y en a une sur le siège passager…). On a tenu à l’utiliser quand même car elle permet de se rendre compte des G négatifs au freinage.
On conserve le volant rond…avec les boutons. Evidemment il ne seront d’aucune utilité pendant la course. Et oui, on est en condition réelle, le pilote n’a aucune autre info que celles que lui présentent les cadrans. Bon malheureusement pour la jauge d’essence on a un petit soucis : l’aiguille reste au 3/4 lorsqu’on a plus de 5L, puis descend à partir de 4L jusqu’à 0L. Il faut 7L pour faire un tour…autant dire que ce cadran ne servira à rien.
Pas de communication radio évidemment, mais on s’autorisera à panneauter le pilote oralement à son passage devant les stands. Autant dire que pour le pilote se sentira bien seul dans son bolide (en VR). Pas de télémétrie non plus, sauf au passage au stand.
Côté pédale, la toute nouvelle pédale d’embrayage GT v6.0 subira trois pilotes différents pendant 24h, une bonne manière de tester sa fiabilité vous ne croyez pas ?
Alors cette réécriture de l’histoire ? Elle ce passe comment ? 😉
P1 ! Bien méritée !
Et béh ! Bien joué 😉 C’est les p’tits gars d’chez Ford qui doivent les avoirs mauvaises !