Introduction
Le Pimax super est le dernier casque de la troisième génération des casques pimax, les Crystal. Il y a d’abord eu le Crystal Original, muni notamment d’une batterie que j’avais testé sur la chaine. Puis récemment le crystal Light, qui reprend les spécifications du Crystal Original en plus simple : pas d’eyetracking, pas de batterie.
Le crystal super amène une résolution de dingue, 4k par œil ! Avec en plus toutes les technologies que Pimax maîtrisent, comme l’eyetracking. A titre de comparaison, le Quest 3 est à 2064×2208 et le Bigscreen Beyond 2 à 2560×2560.
La question est donc la suivante : sont-ils allés trop loin avec ce casque ? Où est-ce l’aboutissement tant attendu pour nous Sim Racer ?
Je précise que Pimax m’a envoyé gratuitement le Pimax Super et le Pimax Light. Vous pouvez utiliser le lien affilié ci-dessous si vous voulez me soutenir et profiter d’une remise de 3% avec le code lebois3. La review du Pimax Light sortira prochainement, donc abonnez-vous ! Je publierai aussi un comparatif des deux casques.
Vérifier le prix du Pimax Crystal SuperConception et Design
La première bonne nouvelle, c’est que Pimax ne s’est pas contenté de reprendre le boîtier du Pimax Light. On a un nouveau boîtier, qui est mieux fini, et surtout plus compact ! C’est assez surprenant quand on sait le nombre de fonctionnalités qu’embarque ce casque. Le design est assez sobre, et la couleur du V en façade est personnalisable. On a la sensation d’avoir affaire à un produit premium.

Ce n’est pas le casque le plus compact, mais au regard des spécifications c’est tout à fait acceptable. On règle la position du casque à l’aide de la sangle supérieure, et de la molette derrière le casque.
De la mousse recouvre toutes les parties en contact avec la tête.

Il y a trois boutons. Deux de ces boutons sont utilisés pour régler le volume ou valider des choix lorsqu’on est dans l’interface du casque. Le troisième sert à mettre le casque en veille.

Niveau poids, on est à 900g. A nouveau c’est en adéquation avec la fiche technique.
Confort
Le confort est en nette progrès par rapport aux casques précédents. Le casque est plus léger qu’un Crystal original, et la forme plus compacte permet une meilleure répartition du poids. Les mousses sont efficaces et on enchaine les tours sans fatigue.
Par ailleurs le maintien est très bon. J’ai notamment beaucoup utilisé ce casque en jeu debout sur Arizona Sunshine, jeu de tir où on bouge constamment la tête et je n’ai pas été gêné par les mouvements du casque. Forcément un casque plus léger bougera probablement moins, mais ce n’est pas un problème.
Pareil pour l’utilisation en simulateur de mouvement. Le casque bouge peu. En fait, lorsque le simulateur bouge beaucoup, le casque se révèle plus confortable que l’écran. En effet l’écran est comparativement plus impacté sur mon simulateur par les mouvements que le casque.
Point négatif : on est obligé de desserrer la sangle à chaque fois qu’on souhaite retirer le casque pour voir autour du nous. On perd donc le réglage et on doit le retrouver à chaque fois.
Aussi le câble qui est assez épais n’est pas fait pour partir directement à gauche, mais plutôt à droite. Une configuration symétrique aurait été plus confortable.

Le casque dispose d’un mode “Pass-through” : en tapotant le bord supérieur droit du casque, le casque affiche l’image captée par une caméra en façade : cela permet de récupérer des objets qui nous entoure sans enlever le casque. Par contre l’image est en noir et blanc et 2D, quand la concurrence propose génération de la 3D en couleur… c’est à améliorer.
Suivi dans l’espace
Le casque utilise la technologie Inside-Out pour suivre la position de l’utilisateur et des manettes dans l’espace. Elle est basée sur 4 caméras qui se basent sur l’environnement pour déterminer le positionnement.

C’est une technologie éprouvée et qui fonctionne évidemment très bien ici. Il devrait être possible aussi dans le futur de changer la face avant pour utiliser la technologie Lighthouse, qui utilise des bases externes. Je pense que c’est une bonne chose d’avoir le choix ici, parce que le tracking inside out sera toujours moins performant que le suivi lighthouse. Le tracking inside out est notamment limité pour le suivi des manettes qui peuvent facilement se retrouver en dehors du champ des caméras et donc non suivi. C’est le cas par exemple dans un jeu debout comme arizona sunshine où lorsque je regarde en l’air, le casque ne va pas suivre la manette qui va chercher une arme au niveau de la jambe.
Eye tracking
Le casque intègre une solution de suivi des yeux qui fonctionnent parfaitement. En plus de suivre la position de la pupille de manière instantanée, elle est suffisamment performante pour ne pas nécessiter de calibration à chaque changement d’utilisateur.
Concrètement, le suivi des yeux est utilisé pour ajuster automatiquement l’ipd (distance entre les yeux). Je n’ai jamais eu un réglage aussi précis et agréable, c’est vraiment très confortable à l’utilisation. Le casque utilise aussi ce capteur pour indiquer à l’utilisateur si la position du casque est idéale. Enfin le suivi des yeux permet des optimisations graphiques dont on parlera ensuite.
Logiciel
Pour utiliser le Crystal super, il suffit d’installer le driver pimax play. Je n’ai pas rencontré de difficulté pour brancher le casque. Je passe d’ailleurs du crystal super au crystal light de manière fluide. Le logiciel propose beaucoup d’options que ce soit pour ajuster la colorimétrie, activer ou désactiver des fonctionnalités, ou paramétrer des jeux.
Le logiciel propose notamment d’utiliser l’api pimaxXR. L’api, c’est la couche logiciel entre le jeu et le casque de VR. Vous avez le choix entre steamVR, qui n’est pas très optimisé mais est le plus stable, openxr, qui est très paramétrable, et pimaxxr, qui est la solution que je recommande car à la fois optimisée, et simple. Ceci dit il reste quelques bugs à corriger. Par exemple, en lançant Arizona Sunshine en utilisant pimaxxr au lieu de steamvr, le micro du casque n’est plus reconnu en jeu. Mais cela permet de débloquer d’autres fonctionnalités dont on parlera par la suite.
On peut aussi ajuster les paramètres graphiques pour chaque simulation, ce qui est pratique. Par contre on ne peut pas forcément lancer tous les jeux depuis pimax play. Des fois ça va lancer la version non vr, des fois ça ne lance rien du tout, donc il y a encore un peu de travail à ce niveau là.

Il y a aussi une interface dans le casque, accessible à partir des manettes qui permet d’accéder à des fontionnalités très pratiques comme le choix du périphérique son, accéder à des fenêtres comme discord, sans quitter le jeu, etc. Ce n’est pas encore très ergonomique, mais c’est pratique.
IMAGE
On arrive au nerf de la guerre… l’image. 4k par oeil… C’est énorme, c’est proche de l’oeil humain. Cela permet d’avoir une image plus nette que lorsqu’on joue sur un écran 4k.. C’est notamment impressionnant lorsqu’on regarde le volant, sur lequel on ne distingue plus aucun pixel. Au loin malheureusement, pour le moment il est très difficile de faire tourner le casque à des résolutions qui permettent à l’image de ne pas pixeliser, ce qui n’est pas forcément agréable. Ceci étant dit, c’est lorsqu’on repasse au pimax light (2880×2880) et qu’on se rend compte qu’on arrive plus à voir arriver les points de corde, qu’on se rend compte de la différence de résolution.
Les couleurs sont vibrantes, avec de très forts contrastes, il n’y a rien à redire là dessus. Par contre il y a effectivement un effet mura (effet de vitre délavée) qui est présent. Ce n’est visible que lorsqu’on s’arrête et qu’on se concentre dessus. C’est notamment visible sur des zones claires et homogènes comme les nuages. Mais pour notre usage sim racing, c’est vraiment un inconvénient mineur.
Par ailleurs je n’ai pas été dérangé par les lentilles. Je précise que mon casque est livré avec le fov (champ de vision) intermédiaire de 127°, et 50 pixel par degré… et cela me paraît un bon compromis. Je trouve qu’on s’y fait bien. Le crystal super est proposé avec 120, 127 et 140° de champ de vision. Mais attention! Plus le champ de vision est large, plus il faudra être armé en carte graphique. En l’occurance, le Super 50ppd/127° est déjà proposé en deux champs de vision via le logiciel, et j’utilise presqu’exclusivement le champ de vision faible pour gagner en fps (image par seconde).
Vous vous demandez d’ailleurs quel champ de vision choisir à la commande, 50ppd, 57ppd ou UW. C’est une question difficile, d’autant que je n’ai pas tester l’ultrawide. Déjà il faut savoir que Pimax a réussi à proposer l’UW avec la même netteté que le 50 ppd(fov intermédiaire). Donc inutile de prendre le 50ppd. La question se pose entre le 57 et l’UW.
Aussi on notera que le sweetspot du casque n’est pas énorme mais la netteté globale est tellement élevée qu’on ne s’en rend pas compte. Par ailleurs le suivi des yeux permet au casque de nous dire s’il est mal placé donc généralement on est toujours dans la position idéale.
Consommation graphique.
Avec une telle résolution, la question de la configuration minimale se pose. J’ai réalisé tous mes tests avec une 5090 et un i7-14700kf (détail de la config dans la description). Le logiciel pimax play propose plusieurs solutions d’optimisations graphiques. Il y a les solutions nvidia nis et amd fsr, ainsi qu’un filtre de netteté maison. Ces solutions n’apportent pas plus de gain que sur des écrans classiques, c’est-à-dire qu’au delà de 3%/5% de gain en fps, la dégradation d’image devient visible.
Vient ensuite le DFR (dynamic foveated rendering)et surtout le Quadview. Le DFR, c’est le fait de dégrader la résolution là où l’oeil ne regarde pas. Le quadview, c’est le même principe mais visiblement beaucoup plus poussé car les gains n’ont rien à voir.
Mais il y a un mais. Un gros mais. Le quadview n’est actuellement supporté que par Iracing et DCS. Le gain est énorme. Je n’aurais pas un chiffre spécifique à donner mais clairement iracing est la seule simulation auto où on peut mettre toutes les options à fond et se rendre compte des capacités du casques. Pimax a investi énormément dans Lemans Ultimate donc on espère que cette simulation sera compatible dans le futur. Ceci étant, pour le moment on n’a pas de nouvelles et clairement, il ne faut pas tabler là dessus si on a une carte graphique un peu juste.
D’autre simulateurs prennent en compte le DFR, mais pour des gains que je considère minime, dans la mesure où la dégradation devient vite visible si on veut gagner beaucoup de fps. En effet, même si l’oeil ne regarde pas là où la résolution est dégradée, on s’aperçoit quand même que ça scintille là où on ne regarde pas.
Donc hormis iracing, sur les autres simulations, l’eye tracking ne vient pas sauver le casque et on se retrouve à devoir trouver un compromis difficile à trouver entre fluidité, et netteté.
Je tiens à souligner que j’ai passé beaucoup d’heures à faire des tests, j’ai suivi beaucoup de tutos, et je n’ai rien trouvé de miraculeux. Je sais que certains me diront qu’en utilisant openxr, en modifiant des fichiers etc, ils arrivent à quelque chose de parfait. Je n’y crois pas tellement. Et même si c’était vrai, personnellement je préfère les solutions les plus stables dans le temps, donc qui ne dépendent pas de modifications de fichiers du jeu ou dans le driver nvidia.
Pour conclure, avec une 5090, on fait tourner le casque de manière honnête. A mon avis, avec une 5070/5080, on continue de faire tourner le casque, mais je ne vois pas tellement l’intérêt.
Pour vous donner une idée : je trouve l’image du Pimax Light plus agréable que celle du Super pour le moment. L’image est plus floue, mais beaucoup moins pixelisée. Par contre le super est futureproof dans la mesure où on sait qu’on en profitera plus à chaque nouvelle génération de carte graphique.
Côté fluidité, le logiciel propose un réglage 75hz et 90hz. Il faut sélectionner 75hz si vous pensez faire tourner le casque autour de ce taux de rafraichissement, la fluidité sera meilleure qu’avec 90hz. Personnellement, je suis assez sensible à la fluidité et 90hz, bien que tout à fait en adéquation avec le marché, c’est le minimum.
Son
Mon casque a été livrée avec la solution son standard. C’est acceptable sans être fou. Au moins, c’est compact, et le son n’est pas désagréable. Pimax propose aussi une solution plus haut de gamme, la delux audio strap qui se monte à la place des écouteurs standards.

A mon avis on peut énormément améliorer l’expérience sonore en utilisant tout simplement de bons écouteurs.
Manettes
Les manettes sont les mêmes que celles du Crystal Light et original : elles sont légères et correctement finies.
Elles sont équipées de batteries intégrées que l’on recharge via un câble usb fourni. L’autonomie est excellente avec plus d’une dizaine d’heures de jeu.
L’ergonomie est correcte même si on aurait apprécié une résistance accrue de la gachette.

Le suivi est satisfaisant mais n’égal pas un suivi lighthouse. D’ailleurs il est assez curieux de trouver plusieurs options pour le tracking des manettes, et j’ai trouvé qu’en jeu elles manquent un peu de précision. A voir si ça s’améliore dans le temps.
Motion Compensation
Le logiciel Pimax Play propose pour le moment une seule solution de compensation de mouvement : la fonction qui dit au casque de ne pas bouger lorsque l’utilisateur bouge avec le simulateur. La solution c’est d’utiliser une manette comme point de référence. Il faut donc la fixer en utilisant par exemple mon support. Ca marche très bien.
Selon le logiciel de motion que vous utilisez, ainsi que l’api, vous aurez peut-être accès à d’autres solutions.
Mais clairement la meilleure reste de désactiver le suivi des mouvements : vous gardez la rotation, et il n’y aura aucune perturbation liée au simulateur. De toute manière dans une voiture de course, on n’est pas sensé pouvoir bouger.
J’espère en tout cas qu’ils intègreront la compensation de mouvement via par exemple un capteur witmotion. Personnellement, je n’ai pas voulu fixer une manette sur mon simulateur simplement parce que je l’utilise aussi pour des jeux debouts et c’est assez fastidieux de la monter/démonter à chaque fois.
Fiabilité
Avec des technologies si poussées, on est en droit de se demander si le casque est au point, et s’il est durable, avant de sortir le gros billet qui permet de l’acquérir.
Niveau branchement, je n’ai eu aucun soucis. Je passe régulièrement du light au super, et à chaque fois, le casque est détecté au bout d’une vingtaine de secondes.
Le logiciel n’est pas parfait, mais en tout cas on ne rencontre aucun problème de détection du casque par steamvr ou autre.
J’utilise un simulateur de mouvement et un tensioneur qui généralement sont sources d’interférences, et il semble que mon direct drive fanatec cause lui aussi suffisamment d’interférences pour déconnecter mon ancien pédalier. Et jusqu’ici, je n’ai eu aucun écran noir avec le casque, même temporaire. C’est clairement du “je branche je joue”.
Par ailleurs plusieurs composants comme la sangle et le câble sont utilisés depuis la génération des 5k+/8KX, donc je pense que le casque devrait afficher une très bonne durabilité dans le temps.
Je tiens à préciser qu’avant de m’envoyer ce casque, j’avais prévenu Pimax que je ne tolérerai aucun défaut, et je comprends pourquoi ils n’ont pas hésité : le casque ne présente effectivement aucun défaut matériel ou logiciel.
Prix et conclusion

Evidemment, de telles spécifications ne vont pas sans un prix de vente élevé. Le casque pour la France revient à environ 1800€. Il est à noter que la moitié du prix est à payer au moment de la commande, puis la deuxième partie sera à régler au plus tard 15 jours après réception si vous êtes satisfait du casque. Dans le cas contraire, le casque sera désactivé, et vous devrez le retourner à pimax pour vous faire rembourser.
Alors faut-il ouvrir le porte-feuille pour le casque avec la meilleure résolution au monde ? Oui, si vous avez une 5090, ou que vous pensez en acquérir une, et surtout si vous pensez ensuite évoluer vers une 6090 quand ça sortira. Car oui ça ne sert à rien d’acheter une Rolls-Royce sans avoir l’essence à mettre dedans. Si votre PC tient la route, il y a de forte chance que vous preniez une claque la première fois. Puis une deuxième quand vous passerez sur la 6090, puis une troisième quand vous passerez sur une 7090…(oui il faut pas changer de carte trop vite, ça peut faire mal). C’est vraiment la force du casque : il est fait pour durer dans le temps, là où beaucoup de casques actuels ne vont pas pouvoir évoluer.
Si votre config est inférieure à une 5080, patientez le temps que je mette la main sur une 5070, je vous dirai si ça vaut le coup ou pas.
Ce casque n’est pas exempt de défaut. Malgré un prix de vente élevé, on trouve quelques aspects qui font chiche (le son, le mode pass through). Cependant je crois que la qualité d’image proposée en fait aujourd’hui le meilleur casque de Sim Racing. Et probablement pour longtemps.
Vérifier le prix du Pimax Crystal SuperEvaluation finale :
Evaluation finale :- Qualité de fabrication4/5 GoodC'est en net progrès ! Un gros travail a été effectué même si on sent parfois que cela reste des petits volumes de production qui ne permettent pas certain raffinements.
- Qualité d'image5/5 Amazing5/5...à condition d'avoir le pc qui va avec. Au moins il y a de quoi voir venir.
- Fluidité4/5 Good90Hz c'est bien.... mais 120hz... ce serait top !
- Confort3/5 NeutralJe ne mets que 3. Le casque est confortable, mais aujourd'hui il existe des alternatives tellement plus légères...
- Champ de vision4/5 GoodDifficile de battre Pimax sur ce terrain là. Dommage que la communication soit toujours aussi laborieuse et qu'ils aient sorti 3 casques au lieu d'un.
Avantages
- Netteté incroyable
- Evolutif : une meilleure carte graphique vous donnera une meilleur image
Inconvénients
- Software pas tout à fait au point et documentation très pauvre
- Le poids reste élevé.