Le hotend ultime ?

Vous le savez, mes développements basés sur l’impression 3D mettent mes imprimantes à rude épreuve (une Ender3 et une Sunlu S9+). Lorsque je travaille sur un nouveau projet (tout le temps en fait), il n’est pas rare que les deux imprimantes travaillent 24h/24. Certaines impressions prennent plus de deux jours !

Idéal pour mettre le matériel à (très) rude épreuve !

Hors lors de ces prints, la partie qui souffre le plus est de loin le hotend : l’ensemble constitué du bloc de chauffe (pour faire fondre le PLA), de la buse, du dissipateur thermique, du tube ptfe (le tube qui va de l’extrudeur au bloc de chauffe) et du heat break (casseur de chaleur ?).

Dans les problèmes d’impressions rencontrés, c’est le plus souvent ici que le problème se situe : avec la chauffe et le plastique fondu, les composants peuvent avoir tendance à se dilater, des interstices apparaître et au final le plastique rencontre des difficultés à joindre la sortie : c’est ce qu’on appele le clogging :

Le clogging est le plus gros problème en impressions 3d

Le coeur du problème réside principalement dans la déformation du ptfe : c’est le matériau le plus sensible à la température, et celui-ci est en contact direct avec la buse dans le bloc de chauffe. Je recommande par ailleurs d’utiliser du tube Capricorn pour réduire les risques de problème.

La solution définitive est :

Mais visiblement, il existe une solution “simple” à ce problème : plutôt que d’avoir le ptfe qui vient en contact de la buse (et donc se déforme, s’encrasse etc etc), on peut utiliser le heat break CR10 T-Crazy de Mellow Store. L’intéret ? Le ptfe s’arrête dans le dissipateur thermique, et c’est le heat break qui finit de guider le PLA à la buse. Ainsi le tube PTFE n’est pas soumis à d’importante variations de température. En plus la buse est sérée mécaniquement contre le heat break (et non contre le PTFE), ce qui assure que le PLA ne pourra pas venir se loger entre les deux.

Tbreak heat break comparé au classique

C’est une solution que j’utilise maintenant depuis quelques mois sur la Sunlu et qui me donne entière satisfaction : j’ai démonté l’ensemble pour la première fois hier, et on avait l’impression que cela venait juste d’être monté : pas de résidu, pas de trace de chauffe. De plus, elle peut s’installer sur les machines populaires (Ender 3, CR10 etc) sans avoir à changer le bloc de chauffe et donc sans avoir à adapter le câblage.

Les résultats sont parfaits !

Vous me demanderez peut-être pourquoi cette solution n’est pas plus répandue : probablement parce qu’elle nécessite une qualité de fabrication exemplaire : Il faut une extraordinaire précision pour que le tube en métal soit aussi lisse que le tube en PTFE et ne gêne pas le glissement du fil plastique. Le produit de Mellow Store est d’ailleurs bi-composant : cuivre pour la partie placée dans le dissipateur, et titane pour la partie qui se visse dans le bloc de chauffe.

Passionné de bagnoles depuis tout petit ! J'ai appris les multiples déclinaisons de la Skyline R34 à travers les Gran Tursimo, jusqu'à découvrir GTR2 au volant d'un clavier. Quelques années plus tard je replonge corps et âmes dans le Sim Racing équipé d'un G27 qui me fera entrer dans le monde du DIY. Toujours à la recherche d'une immersion hors d'atteinte dans la réalité, je développe des projets que je prends soin de rendre accessibles à tout possesseur d'imprimante 3D !
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2 thoughts on “Le hotend ultime ?

  1. Bonjour Monsieur,
    J’ai une twingo avec une boite robotisée Quick Shift, hors le levier de sélection est en plastic au niveau de la partie basse, et celui-ci se fendille, est-ce que cette partie n’a pas déjà été réalisée par une imprimante 3D car sur internet on ne propose pas ce levier mais l’ensemble à 349€ .
    Cordialement Cédric Cohen

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