Pimax Crystal Light — Le Casque VR Idéal pour le Sim-Racing ?

Introduction 

Le Pimax Light est le deuxième casque de la troisième génération des casques Pimax, les Crystal. Il reprend le châssis du Crystal OG mais sans les fonctionnalités avancées (Eye Tracking…) et sans le fonctionnement avec batterie.

Le Crystal Light propose une excellente résolution : 2880×2880 pixels par oeil. C’est moins que le Crystal Super (4k par oeil), c’est c’est déjà bien au-dessus de la concurrence : le Quest 3 est à 2064×2208 et le Bigscreen Beyond 2 à 2560×2560.

Je précise que Pimax m’a envoyé gratuitement le Pimax Super et le Pimax Light. Vous pouvez utiliser le lien affilié ci-dessous si vous voulez me soutenir et profiter d’une remise de 3% avec le code lebois3.

Conception et Design 

Pimax a fait le choix de la simplicité : ils ont pris le Crystal OG, ils ont viré les batteries, viré l’Eye tracking, et magique : un casqué plus léger (Light…) pour deux fois moins cher ! Vous pouvez voir que le Light reste quand même une sacrée bête visuellement comparé aux récent Crystal Super.

pimax light vs super
Oui, le Light (à gauche) est beaucoup plus gros que le Super (à droite)

En terme de finition c’est un peu en dessous du Crystal Super mais c’est tout à fait honnête. En tout cas en quelques mois je n’ai réussi à déceler de faiblesses.

pimax light confort

Il y a trois boutons. Deux de ces boutons sont utilisés pour régler le volume ou valider des choix lorsqu’on est dans l’interface du casque. Le troisième sert à mettre le casque en veille. 

Pimax light tracking

Niveau poids, on est à 920g. A nouveau c’est en adéquation avec la fiche technique.  

Confort 

Le confort est correct. Bien que massif, le casque est plutôt léger et le poids correctement réparti. En fait, le seul problème que me pose la taille imposante de ce casque, c’est que je ne sais jamais où le ranger hors utilisation…

Le maintien est correct, en tout cas il ne m’a pas dérangé en utilisation avec simulateur de mouvement.

Point négatif : on est obligé de desserrer la sangle à chaque fois qu’on souhaite retirer le casque pour voir autour du nous. On perd donc le réglage et on doit le retrouver à chaque fois. 

Aussi le câble qui est assez épais n’est pas fait pour partir directement à gauche, mais plutôt à droite. Une configuration symétrique aurait été plus confortable. 

Suivi dans l’espace  

Le casque utilise la technologie Inside-Out pour suivre la position de l’utilisateur et des manettes dans l’espace. Elle est basée sur 4 caméras qui se basent sur l’environnement pour déterminer le positionnement.  

C’est une technologie éprouvée et qui fonctionne évidemment très bien ici. Contrairement au Pimax Super, il ne sera pas possible de disposer du tracking externe LightHouse, qui est supérieur en qualité. Le tracking inside out est notamment limité pour le suivi des manettes qui peuvent facilement se retrouver en dehors du champ des caméras et donc non suivi. C’est le cas par exemple dans un jeu debout comme Arizona Sunshine où lorsque je regarde en l’air, le casque ne va pas suivre la manette qui va chercher une arme au niveau de la jambe.  

Logiciel 

Pour utiliser le Crystal Light, il suffit d’installer le driver pimax play (pour info, Pimax Play gère tous les casques depuis les 5k/8k). Je n’ai pas rencontré de difficulté pour brancher le casque. Je passe d’ailleurs du crystal Light au Crystal Super de manière fluide. Le logiciel propose beaucoup d’options que ce soit pour ajuster la colorimétrie, activer ou désactiver des fonctionnalités, ou paramétrer des jeux.  

Le logiciel propose notamment d’utiliser l’api pimaxXR. L’api, c’est la couche logiciel entre le jeu et le casque de VR. Vous avez le choix entre steamVR, qui n’est pas très optimisé mais est le plus stable, openxr, qui est très paramétrable, et pimaxxr, qui est la solution que je recommande car à la fois optimisée, et simple. Ceci dit il reste quelques bugs à corriger. Par exemple, en lançant Arizona Sunshine en utilisant pimaxxr au lieu de steamvr, le micro du casque n’est plus reconnu en jeu. Mais cela permet de débloquer d’autres fonctionnalités dont on parlera par la suite. 

On peut aussi ajuster les paramètres graphiques pour chaque simulation, ce qui est pratique. Par contre on ne peut pas forcément lancer tous les jeux depuis pimax play. Des fois ça va lancer la version non vr, des fois ça ne lance rien du tout, donc il y a encore un peu de travail à ce niveau là. 

Ce n’est pas la Rolls des interfaces, mais on s’y retrouve.

Il y a aussi une interface dans le casque, accessible à partir des manettes qui permet d’accéder à des fontionnalités très pratiques comme le choix du périphérique son, accéder à des fenêtres comme discord, sans quitter le jeu, etc. Ce n’est pas encore très ergonomique, mais c’est pratique. 

IMAGE 

On arrive au nerf de la guerre… l’image. Bon, on peut déjà évacuer un problème : c’est nettement au dessus de toute la concurrence. Voilà.
Se pose ensuite la question de la comparaison avec le Super… Et là c’est plus compliqué.
Il est vrai que le Light, même s’il possède une résolution élevée par rapport au reste du marché… n’est pas si élevée par rapport au Super, et de manière très concrète : il y a une énorme différence de netteté entre les deux. Voilà. C’est probablement un gap similaire qu’il y a entre le 5k et le 8k, ou entre un écran fullhd et un écran 4K
Avec le Super, on dépasse la capacité graphique des simulations. J’entends par là que s’il y a quelque chose que vous n’arrivez pas à voir, c’est qu’il n’existe pas. Avec le Light, on a l’impression d’avoir la même image que le Super, avec un filtre de flou. Avec le Super, on va voir arriver le point de corde avant d’engager le freinage, avec le Light, on sera déjà au panneau 150m.
Mais, le Super ne propose cette qualité que si vous possédez un PC de l’espace (ou sur Iracing avec l’Eye Tracking/Quad View). Sur les autre simulations, le Super rend la plupart du temps une image pixellisée qui n’est pas spécialement agréable, là où le Light, avec son “flou”, propose une image agréable à tous les coups (flou par rapport au Super, pas par rapport à la concurrence).
Et du coup c’est bien souvent le Light que j’utilise car avec ma 5090 et i7-14700, on doit passer énormément de temps à trouver le bon compromis avec le Super, là où le Light va proposer facilement un résultat satisfaisant. D’ailleurs sur LMU, c’est le CPU qui me limite souvent avec le Light.

Par ailleurs les couleurs et constrates sont très satisfaisant. Je n’ai pas d’effet Mura comme sur le Super.

Le casque est proposé avec un champ de vision de 140° en diagonal (donnée Pimax). C’est au dessus de ce que propose la concurrence, mais c’est vrai que par rapport à la génération précédente, c’est en net retrait.

Consommation graphique. 

On a déjà donné un aperçu de ce que nécessite ce casque. Contrairement au Pimax Super qui profite de l’Eye Tracking, on obtient un résultat assez similaire avec toutes les simulations. Avec une 5090, on oscille autour des capacités maximales du casque. En tout cas on est franchement à l’aise, augmenter la résolution dans le logiciel n’apporte pas grand chose.
J’ai essayé le casque avec une 5060 et le même processeur i7-14700 : c’est acceptable. Forcément on perd beaucoup en netteté… En fait on retrouve le même problème qu’avec le Super : en-dessous d’une certaine résolution, les pixels commencent à danser. Mais c’est acceptable. Le tableau de bord et tout ce qui est proche reste lisible.

Je précise que j’utilise le casque avec les réglages prochent du par défaut. En trifouillant on doit pouvoir gratter ça et là quelques FPS.

Pour vous donner une idée : je trouve l’image du Pimax Light plus agréable que celle du Super pour le moment. L’image est plus floue, mais beaucoup moins pixelisée. Par contre le super est futureproof dans la mesure où on sait qu’on en profitera plus à chaque nouvelle génération de carte graphique. 

Côté fluidité, le logiciel propose un réglage 75Hz, 90hz et 120Hz.

Il faut sélectionner 75hz si vous pensez faire tourner le casque autour de ce taux de rafraichissement, la fluidité sera meilleure qu’avec 90hz ou 120Hz. Personnellement, j’apprécie énormément le 120Hz (qui sera inatteignable avec une 5060).

Son 

Mon casque a été livrée avec la solution son standard. C’est acceptable sans être fou. Au moins, c’est compact, et le son n’est pas désagréable. Pimax propose aussi une solution plus haut de gamme, la delux audio strap qui se monte à la place des écouteurs standards.  

Pimax light audio

A mon avis on peut énormément améliorer l’expérience sonore en utilisant tout simplement de bons écouteurs. 

Manettes 

Les manettes sont les mêmes que celles du Crystal Super et original : elles sont légères et correctement finies.  

Elles sont équipées de batteries intégrées que l’on recharge via un câble usb fourni. L’autonomie est excellente avec plus d’une dizaine d’heures de jeu.  

L’ergonomie est correcte même si on aurait apprécié une résistance accrue de la gachette.  

pimax light controller

Le suivi est satisfaisant mais n’égal pas un suivi lighthouse. D’ailleurs il est assez curieux de trouver plusieurs options pour le tracking des manettes, et j’ai trouvé qu’en jeu elles manquent un peu de précision. A voir si ça s’améliore dans le temps.  

Motion Compensation 

Le logiciel Pimax Play propose pour le moment une seule solution de compensation de mouvement : la fonction qui dit au casque de ne pas bouger lorsque l’utilisateur bouge avec le simulateur. La solution c’est d’utiliser une manette comme point de référence. Il faut donc la fixer en utilisant par exemple mon support. Ca marche très bien.  

Selon le logiciel de motion que vous utilisez, ainsi que l’api, vous aurez peut-être accès à d’autres solutions. 

Mais clairement la meilleure reste de désactiver le suivi des mouvements : vous gardez la rotation, et il n’y aura aucune perturbation liée au simulateur. De toute manière dans une voiture de course, on n’est pas sensé pouvoir bouger.  

J’espère en tout cas qu’ils intègreront la compensation de mouvement via par exemple un capteur witmotion. Personnellement, je n’ai pas voulu fixer une manette sur mon simulateur simplement parce que je l’utilise aussi pour des jeux debouts et c’est assez fastidieux de la monter/démonter à chaque fois. 

Prix et conclusion 

pimax light review

Le casque pour la France revient à environ 985€* sur Amazon. C’est déjà un sacré billet pour un casque de VR, mais paradoxalement, c’est le casque le moins cher qui soit PCVR, et surtout qui se connecte au PC en utilisant un câble vidéo. Effectivement on trouve des casques moins chers qui font à la fois PCVR et autonome, mais ils se connectent au PC via des câbles USB qui brident énormément les capacités des casques.

Alors faut-il craquer ? Moi j’aime beaucoup ce casque. Ce ne sont pas les spécifications les plus alléchantes du marché (résolution, poids…), mais c’est peut-être le casque qui propose la fiche technique la plus cohérente. A condition d’avoir un PC performant, on branche, ça marche et puis c’est tout. Concrètement je dispose du Super et du Light… bien c’est ce dernier que j’utilise 90% du temps.
*Il est à noter que la moitié du prix est à payer au moment de la commande, puis la deuxième partie sera à régler au plus tard 15 jours après réception si vous êtes satisfait du casque. Dans le cas contraire, le casque sera désactivé, et vous devrez le retourner à pimax pour vous faire rembourser.  

Evaluation finale :

Evaluation finale :
4 5 0 1
Le meilleur compromis pour le Sim Racing ?
Le meilleur compromis pour le Sim Racing ?
4/5
Total Score
  • Qualité de fabrication
    4/5 Good
    C'est en retrait par rapport à ce qu'on fait aujourd'hui, mais c'est aussi un casque qui est sorti il y a un moment.
  • Qualité d'image
    4/5 Good
    Là aussi, on fait mieux, mais c'est tout à fait satisfaisant ! Je dirai même plus, si on a pas essayé le Crystal Super à 120% de ses capacités, le Light paraît vraiment incroyable.
  • Fluidité
    5/5 Amazing
    120Hz, c'est vraiment très très rare sur le marché. Pourtant, c'est pour moi un minimum.
  • Confort
    3/5 Neutral
    Moi j'aime bien, mais ça reste plus lourd que la moyenne. Aussi, comme souvent en VR, ça ne s'adapte pas forcément à toutes les morphologies.
  • Champ de vision
    3/5 Neutral
    Là je suis un peu dur... mais je dois dire que le champ de vision de la génération des 5k/8k me manque. On veut plus !

Avantages

  • Pas trop gourmand graphiquement
  • Fait le café

Inconvénients

  • Boîtier massif
  • Ce n'est pas le dernier cri
Passionné de bagnoles depuis tout petit ! J'ai appris les multiples déclinaisons de la Skyline R34 à travers les Gran Tursimo, jusqu'à découvrir GTR2 au volant d'un clavier. Quelques années plus tard je replonge corps et âmes dans le Sim Racing équipé d'un G27 qui me fera entrer dans le monde du DIY. Toujours à la recherche d'une immersion hors d'atteinte dans la réalité, je développe des projets que je prends soin de rendre accessibles à tout possesseur d'imprimante 3D !
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